mercredi 21 juillet 2010

La vie sur pilotis

Le Cambodge est un pays essentiellement rural. Au cours de nos balades nous avons eu le loisir d'admirer les maisons, en bois pour la grande majorité, installées sur des pilotis. Contrairement à ce que nous pensions, ce système n'a pas pour but de prévenir des inondations mais d'offrir un espace de vie au frais sous la maison pendant la journée. Lors de notre dernier projet de tourisme durable nous avons eu l'occasion de partager le déjeuner d'une famille cambodgienne dans l'une de ces maisons. Généralement il n'y a qu'une ou deux pièces ou l'air circule bien notamment grace au sol en planches de bambou espacées. On mange assis sur le sol en se servant tous à partir du même plat.

Dans une maison traditionnelle
Rasé par les khmers rouges le village a été reconstruit en retrait de la route principale, ce qui est inhabituel. Autre originalité, une association française, Amica, soutient ce village depuis plus d'une dizaine d'années et est à l'origine d'un projet d'ecotourisme. D'un côté des groupes en croisière sur le mékong viennent régulièrement visiter le village. Dans ce cas le revenu généré provient de la vente d'artisanat (tissage du coton et de la soie, vannerie...), un savoir-faire oublié et que l'association a réintroduit pour offrir une ressource complémentaire au village. Une question fait débat aujourd'hui: faut-il faire payer un droit d'entrée à cette centaines de visiteurs par semaine?
D'un autre coté on peut également venir au village de manière indépendante et le visiter ou y faire différentes activités: travail dans les rizières, pêche, randonnée à pieds ou à vélo etc. Malheureusement pour nous nous n'aurons pas fait grand chose car la saison des pluies correspond à une période très chargée pour les paysans, celle du repiquage du riz. Ils ont donc moins de temps à consacrer aux touristes.

Le futur champignonier, dans sa champignonière en cours de construction
Les fonds générés par le projet touristique combinés à des donations et subventions ont permis à Amica de soutenir le village au travers de différentes actions: des cours de langue sont dispensés aux enfants en fin d'après-midi (la moitié des salaires des professeurs est payée par le fond ecotouristique). un réseau d'eau a été créé pour permettre à chaque maison de bénéficier d'un robinet, ce qui est unique dans la région. Pour aider l'une des familles les plus pauvres, l'association a développé un nouveau métier: la culture du champignon, un produit qui se trouve peu et qui se vend pourtant très bien dans la région. Nous avons rencontré le chef de famille qui a déja construit la "champignonière" et qui doit etre formé dans les jours à venir. 

Enfin un projet ambitieux d'accès à l'eau potable (filtration par UV solaires) est également en cours et qui pourrait bénéficier à plus de 10 000 personnes dans la région. A l'heure actuelle il manque 20 000 $ à l'association pour boucler le budget et toutes les donations sont les bienvenues (http://www.amica-web.com/).

En revanche on s'est rendu compte que si l'association partait aujourd'hui, tout le projet eco-touristique péricliterait très vite par manque d'appropriation de la communauté qui reste encore trop passive. Ce qui serait fort dommage car nous avons passé une excellente journée et l'on ne peut que souhaiter succès et longue vie à cette initiative.


3 commentaires:

Unknown a dit…

ça me rappelle tellement le Laos!! gros bisous
elsa

Anonyme a dit…

La vie sur pilotis ou sur les bateaux est bien difficile à concevoir pour nous bons terriens. Mais les paysages semblent aussi très beaux. Profitez de ces derniers moments "exotiques" et revenez-nous en pleine forme. Ici la température est plus douce.... Promis il n'y aura pas de riz au menu,mais courgettes, haricots verts et tomates mozzarella seront à la carte.
A très très bientôt....*
Gros bisous à tous les deux.
Mum

MaNu! a dit…

hé bah! ça forme les muscles de ramasser les champignons...

je devrais peut-être m'y mettre alors!

A quelle date nous revenez vous les amis??

à très bientôt,
MaNu!