dimanche 21 mars 2010

La Patagonie.... plus de photos

A la demande générale, des photos de la Patagonie :

Une merveille, le Perito Moreno


On ne le nomme plus...



La lagune d'El Calafate


Les Cuernos au Torres del Paine

Les Cuernos versant ouest au Torres del Paine

La Vallée Francès au Torres del Paine

De l'eau couleur turquoise et laiteuse

mardi 16 mars 2010

La Patagonie, un petit air de bout du monde

Comment concilier fréquentation touristique et préservation de la nature? La question se pose particulièrement en Patagonie chilienne et argentine. En effet les immenses espaces de cette région sont propices à un tourisme de nature mais les distances et l'inaccessibilité de certains endroits conduisent à la concentration sur quelques sites uniquement. A commencer par le glacier Perito Moreno en Argentine. Situé au milieu du Parc de los Glaciares, ce bloc de glace de 30 km de long est admiré par des centaines de touristes chaque jour. Heureusement les infrastructures ont été pensées pour limiter l'impact de cette vague. Des passerelles situées sur la rive opposée au glacier, discrètement intégrées à l'environnement, permettent de déambuler le long du glacier sans risquer de dégrader le parc. En outre elles permettent de profiter pleinement du lieu sans avoir besoin de faire une ballade en bateau ou de passer par une agence organisant des tours. Les visiteurs sont invités à remporter leurs déchets avec eux, la collecte de ces derniers étant difficile dans ce lieu isolé.

A quelques centaines de kilomètres de là, coté chilien, s'étend le parc Torres Del Paine, emblématique de la Patagonie. Ce massif montagneux attire de nombreux randonneurs tout au long de l'année. A tel point que la ville la plus proche, Puerto Natales est devenue la mecque du Gore-tex. On y trouve toutes sortes de magasins dévolus aux sports de montagnes et des touristes préparant leur expédition. Pour autant, de la même manière qu'en argentine, la gestion du parc est marquée par la volonté de préserver le lieu. Il est fait pour la marche et pas pour être découvert en voiture (une route permet toutefois de disposer de certains points de vue sur les montagnes, mais elle se situe à la périphérie du parc). Sur place, le concept est le suivant: le voyageur est en autonomie, il se déplace avec sa tente, sa nourriture et ses déchets sur le dos. Pour ceux qui recherchent plus de confort, quelques refuges alimentés en électricité par éolienne permettent de dormir au chaud et de faire des provisions sur le parcours. Résultat: de notre coté, en quatre jours nous n'avons pas consommé d'électricité, ni d'eau (sauf celle du torrent pour boire) et ramené nos déchets en ville. En résumé notre empreinte s'est limitée à celle de nos pas sur les sentiers.

Nous avons donc eu l'impression de découvrir 2 exemples d'eco-tourisme réussis. Reste à savoir si cet équilibre délicat entre fréquentation et préservation se maintiendra avec le développement toujours plus poussé de l'activité touristique. Il faut dire qu'on comprend facilement pourquoi autant de gens sont attirés par cette région aux airs de bout du monde. Des paysages exceptionnels, des couleurs incroyables, une nature puissante qui nous fait sentir tout petits, une atmosphère unique...

vendredi 5 mars 2010

M + 2, toujours sur la route...

Deux mois, jour pour jour, après notre départ, nous aterrissons à Buenos Aires : A nous l'Amérique du Sud !!!! Le tremblement de terre au Chili nous aura devié de notre itinéraire initial, mais n'aura en rien joué sur notre envie de découvrir la région.
A peine arrivés (bon après quand même un jour et demi dans les airs pour faire la transition), l'Amérique Centrale nous semble loin et bien différente de ce qui nous attend. Buenos Aires a tout d'une capitale européenne: larges avenues, cafés, places, stations de métro, boutiques, architecture coloniale tranchent avec ce que l'on a vu jusqu'a présent.
Même la langue est différente. Forts de nos 2 mois à parler espagnol, nous arrivions surs de nous mais l'accent argentin est très déstabilisant. On entend des "che - cho" partout. En fait ils prononcent les "ye" de cette façon et il va falloir s'habituer...
Avant de s'enfoncer en Patagonie où le nombre d'animaux au métre carré est supérieur à la densité humaine, nous sommes contents de passer du temps dans une ville culturelle et énergique. On se sent dans un endroit familier.

A peine arrivés, nous allons voir la "casa rosada", qui héberge les bureaux de la présidence. Ce bâtiment colonial entièrement rose est situé sur la "plaza de Mayo", témoin de nombreux mouvements populaires au cours de l'histoire mouvementée du pays. D'ailleurs, nous avons assisté à la manifestation hebdomadaire des mères de la place de Mai, qui se réunissent depuis des années pour faire la lumière sur les atrocités commises durant la dictature entre 1976 et 1983, pendant laquelle de nombreux argentins ont disparus. Hier, la manifestation a pris un tour plus politique: les personnes présentes venaient soutenir la présidente Kristina Kirchner qui vient de perdre la majorité au Congrès et qui est malmenée par l'opposition sur tous les projets de loi en cours. A quelques pas de là la relève de la garde s'effectue imperturbable et les soldats en apparat descendent le drapeau national pour la nuit.

mercredi 3 mars 2010

Costa-Rica: Pura vida?

Le Morpho, un papillon d'un bleu eclatant
Sur le papier, le Costa-Rica est "LA" destination de l'écotourisme. Sa biodiversité, qu'il s'agisse de la faune ou de la flore, est incroyable, ses plages et ses paysages variés sont également magnifiques. Malgré sa petite taille, le pays offre donc une quantité de choses a voir et à faire. Mais dans les faits, le parcours du routard souhaitant voyager différemment, n'est pas si simple.

Des crocodiles qui batifolent
Déjà, parcourir le pays sans voiture limite les possibilités. Beaucoup d'endroits ne sont pas accessibles en bus. De plus ces derniers roulent en moyenne a 30 kilomètres par heure. Donc même si le pays est petit, les trajets sont longs. En résumé, on ne peut pas voir grand chose en peu de temps et il faut se contenter des lieux faciles d'accès. Or, qui dit endroit accessible, dit endroit hyper fréquenté, donc peu durable.

Nous, sur la plage de Mauel Antonio
Ensuite, si l'on veut essayer de définir le tourisme au Costa Rica, on pourrait parler d'un tourisme de masse (son poids d ans l'economie du pays est enorme) orienté nature. Grace a un volontarisme fort et innovant depuis les années 60, de nombreux parcs naturels ont été créés, ce qui a jusque la permis de préserver l'environnement. Mais la pression est forte, déjà, les touristes laissent des traces evidentes. Par exemple, dans le parc le plus visité du pays, Manuel Antonio, on a pu voir des visiteurs nourrir singes, ratons laveurs et iguanes... Du coup, ces espèces sauvages associent humain à nourriture, ce qui modifie profondément leur comportement.

Nous devant un cocktail !!
Par ailleurs, contrairement à ce que l'on pensait, les initiatives de tourisme durable n'ont pas pululé. L'association ACTUAR (voir post sur El Yorkin) a de nombreux projets à proposer, mais les tarifs ne s'adressent pas à des bourses de routards. D'autres projets liés aux animaux dépendent de la saison. Ainsi, nous voulions participer à des rondes de protection des tortues sur la côté caraïbe, toutefois les tortues ne viennent qu'à partir du mois de mars. Enfin, certains des projets identifiés étaient également introuvables (prise de contact impossible, ou lieu inaccessible).
Anne-Gaelle devant le volcan Arenal
Cedric, buvant l'eau d'une cascade a Uvita

Une grenouille qui rougit des yeux quand on la reveille..
D'après ce que nous avons pu glâner comme information, le pays a beaucoup changé ces dernières années. Il est aujourd'hui très américanisé et moderne. De nombreuses terres sont vendues aux étrangers, américains mais aussi européens. On sent que le pays aborde une phase de transition. Il court après les investissements, ce qui peut modifier l'approche du tourisme dans les années à venir. Alors, un conseil, si vous souhaitez découvrir la faune et la flore de ce pays exceptionnel, dépêchez vous d'y aller, au cas ou le Cost-Rica se transforme en Zoo géant!