mercredi 28 juillet 2010

At least, un écolodge !

 Plus d'une fois, nous avons été tentés de passer la nuit dans un "écolodge". Que ce soit en Amérique Latine ou en Asie, ces bungalows - soit disant respectueux de la nature - pulullent à l'heure actuelle. Mais il ne s'agit bien souvent que d'un argument marketing. Ce sont généralement des chambres luxueuses construites en pleine nature, du coup, c'est très cher, et hors de notre portée. Jusqu'à ce que nous entendions parler du Kingfisher écolodge, situé dans la région de Champassak au sud du Laos. Sur la papier, cet endroit avait de quoi nous attirer, ainsi que des chambres économiques abordables. Nous avons donc tenté l'expérience !

Que dire sur le lieu ? Depuis les bungalows, dispersés le long d'un chemin, nous avons vue sur une plaine humide, où viennent paître les buffles. De magnifiques oiseaux blancs viennent alors se poser sur ces forces de la nature quand ces derniers ne se roulent pas dans l'eau. Quant au batiment principal, tout en bois, il possède une terrasse donnant sur un bassin recouvert de nénuphars. En résumé, un vrai havre de paix.
 
C'est Massimo, un italien marié à une cambodgienne, qui a créé cet endroit il y a 6 ans. C'est un choix de vie pour cet amoureux de la nature. Contrairement à d'autres, il choisit de respecter la nature et de faire le maximum pour préserver l'environnement. Tout est fait à base de materiaux de la région (bambou, bois etc), avec le savoir-faire traditionnel et aucun bois ni plante exotique n'est utilisé. Quant à l'énergie, un partie provient de panneaux solaires situés sur les bungalows. L'énergie solaire sert également à chauffer l'eau grâce à de petits réservoirs situés eux aussi sur les toits. Le jardin ne contient que des essences peu consommatrices d'eau, et le linge est séché dans une petite "serre", malgré l'humidité ambiante. Grâce aux moyens du bord, ils filtrent l'eau pour la rendre potable, ce qui évite de nombreux déplacements en ville pour acheter de l'eau. Enfin, les déchets non recyclables ou compostables sont tous enmmenés jusqu'à une déchetterie et non laissés à l'abandon.
 
Côté environnement, nous avons été convaincus. Mais ce n'est pas tout. Massimo s'investit aussi auprès de la population locale. Ses employés proviennent tous du village, il achète un maximum de denrées aux paysans et il a également financé en grande partie la construction de l'école. En outre, la venue de touristes à l'écolodge a permis d'offrir du travail au éleveurs d'éléphants de la région. Les pachydermes étaient en voie d'extinction, mais les villageois se sont rendus compte que préserver ces animaux leur offrirait un revenu complémentaire. Nous avons ainsi visité un temple à dos d'éléphant, expérience très mouvementée mais inoublibale.
 
Bien sûr, certains points noirs subsistent. Massimo a énormément de mal à recruter des employés pour son lodge. Nombreux sont ceux qui ne sont pas formés et partent à la moindre occasion. Quant aux éléphants, les villageois ne cherchent à les faire se reproduire, car une éléphant enceinte ne travaille pas... Cette vision à court terme risque de mener à la disparition des éléphants dans quelques années. Mais on ne peut que saluer l'entreprise de Massimo, qui, malgré les difficultés est parvenu à créer un "vrai" écolodge accessible aux routards.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Champassak!!! :))

laotien furax a dit…

Massimo n'et pas marie "a une cambodgienne", mais a une laotienne. Tu sais au moins comment elle s'appelle ? Ca ne doit pas avoir beaucoup d'importance pour toi : c'est tous, et toutes les memes.

Bravo pour avoir su te deplacer sur autant de kilometres sans en apprendre comment regarder les gens autour de toi. Belle performance !