dimanche 28 février 2010

Encercles par les tremblements de terre

Aujourd'hui samedi est notre avant-dernier jour au Costa-Rica. Hier nous avons achete le Lonely Planet du Chili et commence a preparer notre itineraire. La premiere semaine devrait etre dediee a Santiago et Valparaiso. Apres la faune et la flore du Costa-Rica, nous sommes ravis a la perspective de decouvrir ces villes historiques et pleines d'ame. En attendant, on profite de nos derniers moments dans la capitale San Jose pour flaner dans le Centre Ville. Apres le Parc de la Sabana, nous allons au Museo de arte contemporaneo, ou a lieu une exposition d'artistes d'Amerique Centrale sur le theme des migrations de population. Au moment de prendre nos tickets, le caissier qui, visiblement avait envie de parler, nous demande depuis combien de temps nous sommes la et ou nous irons ensuite. Au son du mot "Chile" son regard s'anime et c'est la qu' on apprend que dans la nuit un tremblement de terre de 8.8 sur l'echelle de Richter a frappe le centre du pays. Autant dire qu'on avait pas trop la tete a l'expo, par ailleurs tres interessante.
Notre 1er reflexe fut de rentrer a l'hotel regarder les infos televisees. On est abasourdis. Deja en janvier, une semaine apres notre arrivee au Mexique, le tremblement de terre d'Haiti a ete un gros choc, le pays etant proche, les mexicains etaient particulierement touches et mobilises. Maintenant, le Chili... ce dernier nous concerne encore plus, puisqu'on est, (etait?) censes atterrir dans 2 jours a Santiago. Voir aujourd'hui detruits les endroits qu'on imaginait decouvrir hier est assez deroutant. Bien entendu on pense avant tout aux victimes et aux degats.
Pour le moment la suite du voyage est incertaine. Demain etant dimanche nous n'aurons probablement pas d'info avant de decoller lundi pour Miami ou nous devions faire la correspondance pour le Chili. C'est aux States que tout va se jouer: retard? annulation? deviation? a priori on risque de rester en Floride certainement plus que les 4h prevues. Meme si notre vol est assure, on se demande dans quel etat sera le pays (surtout les routes) et si le voyage sera possible. L'une des options serait de se rendre en Argentine, quitte a inverser notre itineraire. Cela dependra entre autres de nos talents de negociation avec American Airlines...

Merci pour vos mails, nous vous tiendrons au courant des que nous le pourrons de la suite des evenements.

PS: on en profite, en ce 27 fevrier pour nous, pour souhaiter un joyeux anniversaire a Henri et en ce 28 fevrier pour vous, un excellent anniversaire a Cyril.

dimanche 21 février 2010

El Yorkin : Des femmes aux commandes

Myriam, notre guide, nous faisant  decouvrir une plante dont les fleurs recelent un liquide sucre
T-shirt tâché, short et bottes en plastique... Au premier regard, Bernarda n'a rien d'une entrepreuneuse. Et pourtant, cette indigène Bribri arpente regulièrement le monde pour parler de tourisme communautaire, quand elle ne siège pas dans divers comités exécutifs liés au développement socio-économique de sa région. Un profil atypique, qui lui aura permis de fonder, à force de détermination, un projet très abouti pour améliorer la qualité de vie de son village baptisé El Yorkin, situé a la frontière du Panama, au sud-est du pays.

Il y a 11 ans, face aux difficultés rencontrées (absence d'emplois, exode, malnutrition...), elle décide de mobiliser les femmes de sa communauté pour agir. Malgré la résistance des hommes, ces dernières prennent contact avec des associations pour imaginer des solutions. Elles implantent rapidement des cultures vivrières pour diversifier l'alimentation (riz, haricots, ignams et fruits), se forment (cuisine, artisanat, gestion...), et finissent par monter un projet touristique.

Pour la première fois, nous sommes passés par un intermédiaire afin d'organiser notre séjour : ACTUAR, une association de tourisme rural très connue au Costa-Rica. Ainsi, notre objectif était de voir s'il existait des différences notables lorsque l'on confie l'organisation de son "voyage durable" à des professionnels. Notre constat est le suivant :
- Le coût est nettement plus élevé. Il a fallu compter 280 dollars à deux pour 1 jour et demi. Toutefois, si nous avions intégré un groupe, cela nous aurait coûté un peu moins cher. Une partie de cet argent, reversée à ACTUAR, sert à alimenter un fond d'urgence pour soutenir les communautés en cas de nécessité (catastrophes climatiques par exemple) et à financer la promotion de l'ensemble des projets pour faire venir les touristes.
- L'organisation est simplifiée pour le visiteur, qui ne s'occupe de rien (cela nous change). Notamment, nous n'avons pas eu besoin d'y aller par nos propres moyens, ni de poireauter des heures dans une gare paumée...
- Le programme, élaboré à l'avance, est pensé pour que le voyageur vive des expériences variées, sans temps morts, même si le rythme est tranquille.
- En revanche, le fond est similaire à d'autres projets, en plus abouti. L'idée est de partager la vie quotidienne des familles indiennes et de s'immerger dans leur culture pour mieux la comprendre. Encore une fois, ce qui est le plus marquant, c'est la simplicité du projet. Ici, pas de tyrolienne ou de pêche sportive. On y apprend à tirer à l'arc traditionnel Bribri, on découvre l'art de faire son toit en feuilles de palme, on en apprend plus sur les plantes médicinales environnantes et sur les cultures de la communauté (plantation de cacao et bananes), on écoute des histoires vécues reposant sur les croyances de la région.

Aujourd'hui, El Yorkin est un village ou il fait bon vivre. Un sentier bordé de pierres traverse le centre du village, ainsi que ses cultures vivrières. Bien que très isolées, les familles semblent ne manquer de rien. Il y a 5 ans, la communauté a construit un collège pour continuer l'éducation de ses 65 adolescents. Elle s'équipe peu à peu de panneaux solaires qui lui assurent l'électricité ponctuellement. Les revenus sont assurés par des activités diversifiées : exportation de cacao, vente de banane et d'artisanat, et projet touristique. On a pu constater que ce dernier rencontre un franc succès. Depuis plusieurs années, le nombre de visiteurs ne cesse d'augmenter. Le maximum a été fixé à 1000 personnes par an pour limiter l'impact sur la communauté, et il semble qu'il sera bientôt atteint.

L'une des clés du succès de ce projet, il faut bien le reconnaître, est le travail de promotion assuré par ACTUAR. L'association noue des partenariats avec des agences de voyages, notamment en France, qui incluent El Yorkin dans leurs circuits. Si l'on est très content d'avoir vécu cette initiative, il est clair que le coût n'est pas négligeable. Ce type d'expérience ne peut donc que rester exceptionnel pour des budgets limités type "routard".

mardi 16 février 2010

Buga Mama, c'est le nom d'un restaurant situé à Livingston, village de la côte caraîbe du Guatemala. C'est aussi l'un des lieux phare du projet Aktenamit, reposant sur la formation de jeunes Mayas issus du pays tout entier. Des étudiants font en effet a Buga Mama leur premières armes, en tant que serveurs, cuisiniers, service au client... Nous avons été très surpris par leur volonté de bien faire, malgré quelques maladresses. Mais nous avons encore été plus bluffés par la cohérence et pertinence du projet global.

Nous nous sommes ainsi rendus en lancha (bateau a fond plat) sur le "campus" Aktenamit, accessible via l'un des bras du fleuve Rio Dulce au bout duquel se trouve Livingston. Décor de jungle, fleurs aux couleurs intenses, et un jeune guide-etudiant pour nous faire faire le tour du propriétaire. Nous avons ainsi visité les salles de classes, le réfectoire, les cuisines ou chaque étudiant fait ses propres tortillas, qu'il soit garçon ou fille, ce qui devrait contribuer à lutter contre le machisme ambiant. (Anne-Gaëlle a ainsi eu droit à une session de rattrapage après Chicacnab, et le résultat fut plus probant)

Cette année, ce cont donc 500 jeunes de 32 communautés Mayas différentes qui étudient ici, en internat. Cela leur coute 50 quetzals par mois, ce qui fait un peu moins de 5 euros. Ceux qui n'ont pas les moyens de payer peuvent dans ce cas offrir leur service sur place, au restaurant, pour bricoler, entretenir les jardins... A priori, c'est donc accessible à tous ceux qui ont la volonté d'étudier. Au vu des conditions d'éducation générales du pays (unanimement dénoncées), cela constitue pour ces jeunes une vraie opportunité d'apprendre, et une perspective d'avenir pour eux et leurs familles. Jésus, 12 ans, que nous avons interrogé dans sa classe, nous a ainsi expliqué qu'ici, personne n'était laissé sur le bord du chemin, que chacun avait l'opportunité de s'exprimer, de poser des questions, ce qui n'est pas le cas dans une école classique. L'apprentissage est en effet largement basé sur l'echange des connaissances de chacun.

Plusieurs matières basiques sont ainsi enseignées dans les 3 premières années (maths, sciences naturelles, langues dont espagnol...), mais plus tard, pour les 3 dernières années, il faut choisir entre 2 spécialités : tourisme durable et bien-être rural (c'est-à-dire l'agriculture). Dans ces 2 cas, l'accent est mis sur le développement socio-économique des populations rurales, relativement isolées. Quand nous avons demandé aux jeunes ce qu'ils avaient comme projet en tête, c'est la volonté de soutenir leur communautés qui en est ressortie : mise en valeur de l'artisanat local, programme d'information aux risques sanitaires (Sida...), développement de l'accès à l'eau potable....

Nous avons senti dans ce lieu une atmosphère de campus très agréable. Et tous montraient une vraie volonté de partager leur parcours, comme s'ils étaient fiers d'être ici. 


Passer par l'éducation des jeunes et encourager l'entraide pour créer un cercle vertueux de développement des populations indiennes peut sembler logique. Et pourtant, cette initiative reste très originale au Guatemala. Ce sont des dons qui permettent aujourd'hui à cette ONG fondée en 1992 par un américain de fonctionner. Nous leur souhaitons de pouvoir continuer dans cette voie encore longtemps. Bonne surprise, certains tours d'agences de voyage intègrent la visite du site dans leur programme, l'occasion de sensibiliser les touristes à cette initiative. Et merci à Esteban qui fut notre hôte au Buga Mama, et qui a pris du temps pour parler et se sera mis à nos petits soins pendant tout notre séjour.

samedi 13 février 2010

El Remate : un village d'irreductibles protecteurs de leur environnement


Si depuis le départ on critique régulièrement le routard pour ses conseils parfois à coté de la plaque et ses approximations, il faut dire que c'est grâce à lui qu'on a découvert El Remate. Ce petit village de 2000 habitants est situé sur les rives du Lac Peten Itza, dans la région la plus au nord et la plus pauvre du Guatemala, au coeur d'anciennes cités Maya. Jusqu'à il y a peu, pas grand monde ne s'y arrêtait, l'étape toute faite sur les bords du Lac étant Flores, une île-village très agréable et point stratégique entre les routes du sud et les sites à voir aux alentours. Pourtant El Remate vaut plus qu'un détour car c'est à la fois une étape paradisiaque pour qui aime la nature et un exemple vraiment étonnant d'initiative réussie en matière de tourisme durable.

L'histoire est exemplaire. A l'origine le village bénéficiait d'un cadre avantageux: d'un coté les magnifiques bords du lac (eau turquoise) de l'autre la jungle dotée d'une riche biodiversité (oiseaux, singes, jaguars...). En parallèle, ses habitants travaillaient en grande partie dans les secteurs du tourisme (proximité de Tikal et autres sites Mayas) ou liés à la protection de l'environnement. Très vite, une conscience collective a émergé en vue de protéger ce lieu afin qu'il reste hors du commun. Leur slogan étant "jamais comme Panajachel" (ville sur les bords du lac Atitlan dénaturée par les effets négatifs du tourisme). Ainsi, le lac est aujourd'hui protégé (limitation des constructions sur les bords, absence d'agriculture à proximité) et le développement du tourisme contrôlé. En effet, ici ni scooter des mers, ni bars nocturnes, uniquement un petit nombre d'activités eco-touristiques (canoé, randonnée, ballade à cheval). Du coup il y règne une atmosphère paisible et très agréable: quelques pontons en bois, publics, permettent aux familles comme aux visiteurs de profiter des eaux du lac, les hotels, peu nombreux, sont totalement intégrés à la végétation. En ce qui nous concerne El Remate est un petit coin de paradis où nous avons passé plusieurs jours formidables.

Les personnes avec qui nous avons discuté ont confirmé qu'El Remate fait figure d'exception, notamment par la conscience environnementale de sa population et la volonté politique de limiter le développement du village pour privilégier leur qualité de vie. En effet, si l'on prend l'exemple au Mexique de Tziscao on voit qu'un environnement privilégié ne fait pas tout. Ce village est aussi situé dans une réserve protégée au bord d'un lac magnifique. Pour autant, l'eau est polluée par les habitants (ils y font leur toilette, lessives, nettoyage de voiture...) et malgré la volonté de quelques uns il semble très difficile de changer les mentalités. Résultat: le lieu n'est pas mis en valeur et risque même de se dégrader.

Aujourd'hui pour El Remate, le risque est que les habitants succombent aux sirènes des promoteurs qui souhaitent s'implanter dans la région, et vendent leur propriétés. Affaire à suivre mais on espère que ce petit village d'irréductibles résistera encore et toujours aux envahisseurs.

mercredi 10 février 2010

M + 1

Le 4 fevrier, nous étions a Coban, de retour de notre expédition dans les montagnes boueuses, quand nous nous sommes rendus compte que cela faisait un mois jour pour jour que nous étions partis. L'occasion de livrer nos premières impressions.

De notre point de vue, le Mexique et le Guatemala nous paraissent assez complémentaires. L'héritage Maya y est très présent, la culture du maïs y est dominante, et les indiens y sont autant isolés et laissés pour compte. Si le Mexique reste relativement authentique (hormis Cancun et ses environs), le Guatemala s'ouvre frenétiquement au tourisme. Cela entraîne de nombreux bouleversements : certains sites naturels privilégiés, tel Panajachel, voient les hotels (propriétés des étrangers) pululer, et le trafic de drogue s'installer. Certains indiens se détournent de leurs activités traditionnelles pour fournir les touristes en souvenirs, et envoient leurs enfants mendier.

La diversité des paysages de ces deux pays nous a fortement marqué. Chaque étape est toujours très différente et nous permet de découvrir de nouvelles facettes de cette région.

En ce qui concerne le tourisme durable, plusieurs remarques nous viennent en tête, après 4 initiatives visitées. L'accès à ces sites, hors des sentiers battus, fut souvent compliqué. Cela nécessite d'anticiper et d'avoir du temps devant soi. L'objectif étant de partager le quotidien des populations, sans le bouleverser, ce type de projet n'est pas centré autour des loisirs du touriste. Par conséquent, ce ne sont pas forcement des expériences reposantes ou faciles à vivre sur le moment. En revanche, ce qu'on en retire fait tout le supplément d'âme du voyage.

Ce qui nous a semblé ressortir des projets, c'est la simplicité. Les communautés rencontrées n'ont ni les moyens, ni la volonté de transformer leur lieu de vie. Pour réussir, le tourisme durable doit donc être complémentaire des autres activités quotidiennes, et non être une fin en soi. Le risque serait de pousser les indiens à renoncer à leur cuilture, ou de les fragiliser en les rendant trop dépendants d'une activité qui du jour au lendemain pourrait s'arrêter.

lundi 8 février 2010

Eco-Quetzal : derrière les nuages, pas d'oiseaux

Ce projet nous tenait particulièrement à coeur, car au Guatemala il existe peu de projets de tourisme durable et aussi aboutis encore moins. Implantée au centre du pays, cette initiative a deux aspects clairs : protéger la faune et la flore de la région (Le bosque neboso qui bénéficie d'une grande biodiversité) et soutenir les communautés indiennes Quek'chi isolées. Pour ce faire le projet est simple: les touristes sont accueillis et immergés dans une famille indienne de l'une des 3 communautés qui participent au programme. Celle-ci leur sert de guide et leur fait bénéficier de leur connaissance de l'environnement pour aller observer notamment le Quetzal, oiseau symbole et emblématique du Guatemala, très rare aujourd'hui.

Apres avoir rencontré la coordinatrice du projet nous nous sommes donc préparés à une immersion de 3 jours et 2 nuits dans la communauté de Chicacnab. Le trajet pour y accéder est déja une aventure en soi: Après avoir pris un premier bus pour quitter la "grande ville" de Coban, nous avons fait un changement dans une plus petite ville, où nous avons embarqué à l'arrière d'un camion genre bétaillère (beaucoup utilisés par les Guatemaltèques en raison du faible nombre de routes goudronnées et de voitures) pour 1h30 de rodéo entre les oeufs et les sacs de riz. Arrivés à San Lucas, gros bourg et point d'entrée de la vallée du Bosque Neboso, nous avons poursuivi le voyage à pieds. En bottes plus exactement car nous avons gravis pendant près de 2h des sentiers boueux jusqu'au village totalement isolé de Chicacnab. Celui-ci est situé a 2500 m d'altitude dans une région au climat difficile, pluie et froid toute l'année. Les habitants assurent leur subsistance en arrivant quand même à faire pousser du maïs et en élevant quelques bêtes.

A l'arrivée, nuages bas et pluie nous attendent. Visibilité limitée à 2m. Le premier aspect du projet, la découverte de la forêt et des animaux, semble fortement compromis en raison du temps. "Mala suerte" comme ils disent. Nous prenons nos quartiers dans la maison de notre famille d'accueil: maison de planches et de taule à même la terre, sans eau ni électricité, où poules et enfants se cotoient dans la pièce a vivre. Au centre de cette pièce, totalement fermée, à l'exception d'un trou dans une planche, un foyer à bois brule en permanence, remplissant la pièce de fumée. Autour du feu les 3 femmes de la famille se relaient pour préparer les repas (tortillas, haricots et riz la plupart du temps). Pas de mobilier, pas de deco, que de l'utile. Le dénuement est évident.

Si l'on omet la fumée qui brule rapidement la gorge et les yeux, le dialogue est difficile à engager. Ces familles parlent le Quek-chi et quelques mots seulement d'espagnol et nos vies sont tellement différentes qu'il est difficile de trouver des sujets d'échange. Tout passe par les sourires, les regards mais c'est très fugace. On s'essaie à faire quelques tortillas, on partage leur repas et on essaie d'en apprendre plus sur leur quotidien en discutant avec Oscar, le chef de famille. Ce dernier est censé être notre guide mais il a été embauché pour la construction de l'Eglise de la vallée donc il nous confie aux soins de son gendre car il ne pourra pas s'occuper de nous. C'est bien dommage, car son gendre, Ernando, ne parle pas espagnol et n'a pas l'habitude de guider les touristes.

Le lendemain matin, le temps est toujours à la pluie et notre programme d'activité inexistant. Nous décidons donc de rentrer plus tôt car même si la soirée avec la famille était enrichissante, on sent bien que l'échange n'ira pas plus loin. Nos choix pour la journée sont de rester dans notre cabane ouverte aux 4 vents et dans le noir ou dans la pièce commune à regarder les femmes s'affairer.

Nous tentons quand même la promenade dans la forêt sous la pluie. Si l'environnement est très beau, evidemment nous ne verrons ni n'entendrons aucun être vivant. Nous refaisons donc le chemin en sens inverse: marche dans la boue, camion et bus jusqu'à Coban où le ciel bleu nous nargue.

Conclusion: Eco Quetzal est le projet le plus organisé que nous avons fait depuis notre départ et malheureusement celui dont on aura le moins profité et qui s'avère un peu décevant. En effet, les 2 éléments prépondérants - temps et disponibilité de la famille - n'étaient pas au rendez-vous. Il en reste que la soirée partagée avec la famille Quek'chi sera probablement l'une des expériences les plus extra-ordinaires (au sens propre) de notre voyage.