mercredi 22 décembre 2010

Notre première exposition photo !!


Exposition de photographies à l’Antenne Jeunes 9e
du 10 janvier au 10 février 2011

Cette exposition présente 25 photos réalisées par Anne-Gaëlle Perrot et Cédric Duval, lauréats de la bourse « Paris Jeunes Aventures ». Elles sont le fruit d’un voyage de 7 mois en Amérique Latine et en Asie du Sud-Est, durant lequel ces deux photographes amateurs sont partis à la rencontre d’initiatives de Tourisme Durable.

Vernissage en présence des lauréats
le vendredi 21 janvier à 19 h

Accompagnement pour les futurs candidats
le mercredi 26 janvier de 14h à 19h
(dossiers à rendre avant le 1er février)

lundi 4 octobre 2010

La pachamanca en image (en attendant notre web-documentaire)

Petit rappel : De janvier à juillet 2010, nous sommes allés à la rencontre de 17 initiatives de tourisme durable en Amérique Latine et en Asie du Sud-Est. Cela nous a permis de vivre ces projets, d’en mesurer les enjeux, mais surtout d’échanger avec l’ensemble des acteurs impliqués. Soit autant d’informations qui nous ont permis de mieux comprendre les réalités du terrain pour pouvoir la restituer. Sur place, nous en avons profité pour capter ces échanges au travers d’images (vidéos, photos) et de sons. Cette matière première constituera la base du web-documentaire.

Nous voici revenus depuis deux mois maintenant, et notre premier montage a pris forme. Il reste des détails techniques à régler, mais voilà de quoi se faire une idée d'un projet de tourisme durable très intéressant, situé au Pérou. En parallèle nous travaillons sur l’architecture et l’arborescence du web documentaire de même que sur l’élaboration d’un dossier de demande de financement afin de démarcher des partenaires.

N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires. Bon visionnage. 


jeudi 29 juillet 2010

Voilà.... c'est fini...

Après avoir :
traversé 12 pays en 208 jours et 19 vols
ingurgité 46 litres de bière, mais rassurez-vous au moins 420 litres d'eau,
englouti 30 kg de riz,
passé 340 heures dans les bus, soit l'équivalent de 14 jours (sans compter les trains, bateaux, mobylettes, tuk-tuk et betaillères en tout genre),
dormi ou tenté de dormir dans 92 endroits différents,
essuyé à peine 10 jours de pluie, et pris 12 coups de soleil,
decouvert 17 initiatives de tourisme durable,
fait faire seulement 10 lessives (hum hum),
perdu 3 paires de lunettes, 2 chapeaux, 1 clé-usb et trouvé 1 pochette d'appareil photo...
...Il est de temps de refermer la parenthèse enchantée. D'ici quelques heures nous serons de retour en France. Nous ne sommes pas tristes car on a hâte de tous vous retrouver et puis le voyage continue avec la réalisation du web-documentaire qui nous attend!
Merci à tous pour vos messages et votre soutien avant et pendant le voyage.
Il n'y a plus qu'une chose à dire: A très vite!


Au Mexique après une semaine de voyage... on dirait qu'on a 12 ans


Au Chili dans le parc Torres del Paine. Malgré nos parkas, ça caille !!

Au Guatemala, même de loin on vous surveille de près

La Patagonie c'est beau mais c'est loin !
Au Cambodge, on se la joue Indiana Jones
En Indonésie, on a souvent bu a votre santé

mercredi 28 juillet 2010

At least, un écolodge !

 Plus d'une fois, nous avons été tentés de passer la nuit dans un "écolodge". Que ce soit en Amérique Latine ou en Asie, ces bungalows - soit disant respectueux de la nature - pulullent à l'heure actuelle. Mais il ne s'agit bien souvent que d'un argument marketing. Ce sont généralement des chambres luxueuses construites en pleine nature, du coup, c'est très cher, et hors de notre portée. Jusqu'à ce que nous entendions parler du Kingfisher écolodge, situé dans la région de Champassak au sud du Laos. Sur la papier, cet endroit avait de quoi nous attirer, ainsi que des chambres économiques abordables. Nous avons donc tenté l'expérience !

Que dire sur le lieu ? Depuis les bungalows, dispersés le long d'un chemin, nous avons vue sur une plaine humide, où viennent paître les buffles. De magnifiques oiseaux blancs viennent alors se poser sur ces forces de la nature quand ces derniers ne se roulent pas dans l'eau. Quant au batiment principal, tout en bois, il possède une terrasse donnant sur un bassin recouvert de nénuphars. En résumé, un vrai havre de paix.
 
C'est Massimo, un italien marié à une cambodgienne, qui a créé cet endroit il y a 6 ans. C'est un choix de vie pour cet amoureux de la nature. Contrairement à d'autres, il choisit de respecter la nature et de faire le maximum pour préserver l'environnement. Tout est fait à base de materiaux de la région (bambou, bois etc), avec le savoir-faire traditionnel et aucun bois ni plante exotique n'est utilisé. Quant à l'énergie, un partie provient de panneaux solaires situés sur les bungalows. L'énergie solaire sert également à chauffer l'eau grâce à de petits réservoirs situés eux aussi sur les toits. Le jardin ne contient que des essences peu consommatrices d'eau, et le linge est séché dans une petite "serre", malgré l'humidité ambiante. Grâce aux moyens du bord, ils filtrent l'eau pour la rendre potable, ce qui évite de nombreux déplacements en ville pour acheter de l'eau. Enfin, les déchets non recyclables ou compostables sont tous enmmenés jusqu'à une déchetterie et non laissés à l'abandon.
 
Côté environnement, nous avons été convaincus. Mais ce n'est pas tout. Massimo s'investit aussi auprès de la population locale. Ses employés proviennent tous du village, il achète un maximum de denrées aux paysans et il a également financé en grande partie la construction de l'école. En outre, la venue de touristes à l'écolodge a permis d'offrir du travail au éleveurs d'éléphants de la région. Les pachydermes étaient en voie d'extinction, mais les villageois se sont rendus compte que préserver ces animaux leur offrirait un revenu complémentaire. Nous avons ainsi visité un temple à dos d'éléphant, expérience très mouvementée mais inoublibale.
 
Bien sûr, certains points noirs subsistent. Massimo a énormément de mal à recruter des employés pour son lodge. Nombreux sont ceux qui ne sont pas formés et partent à la moindre occasion. Quant aux éléphants, les villageois ne cherchent à les faire se reproduire, car une éléphant enceinte ne travaille pas... Cette vision à court terme risque de mener à la disparition des éléphants dans quelques années. Mais on ne peut que saluer l'entreprise de Massimo, qui, malgré les difficultés est parvenu à créer un "vrai" écolodge accessible aux routards.

mercredi 21 juillet 2010

La vie sur pilotis

Le Cambodge est un pays essentiellement rural. Au cours de nos balades nous avons eu le loisir d'admirer les maisons, en bois pour la grande majorité, installées sur des pilotis. Contrairement à ce que nous pensions, ce système n'a pas pour but de prévenir des inondations mais d'offrir un espace de vie au frais sous la maison pendant la journée. Lors de notre dernier projet de tourisme durable nous avons eu l'occasion de partager le déjeuner d'une famille cambodgienne dans l'une de ces maisons. Généralement il n'y a qu'une ou deux pièces ou l'air circule bien notamment grace au sol en planches de bambou espacées. On mange assis sur le sol en se servant tous à partir du même plat.

Dans une maison traditionnelle
Rasé par les khmers rouges le village a été reconstruit en retrait de la route principale, ce qui est inhabituel. Autre originalité, une association française, Amica, soutient ce village depuis plus d'une dizaine d'années et est à l'origine d'un projet d'ecotourisme. D'un côté des groupes en croisière sur le mékong viennent régulièrement visiter le village. Dans ce cas le revenu généré provient de la vente d'artisanat (tissage du coton et de la soie, vannerie...), un savoir-faire oublié et que l'association a réintroduit pour offrir une ressource complémentaire au village. Une question fait débat aujourd'hui: faut-il faire payer un droit d'entrée à cette centaines de visiteurs par semaine?
D'un autre coté on peut également venir au village de manière indépendante et le visiter ou y faire différentes activités: travail dans les rizières, pêche, randonnée à pieds ou à vélo etc. Malheureusement pour nous nous n'aurons pas fait grand chose car la saison des pluies correspond à une période très chargée pour les paysans, celle du repiquage du riz. Ils ont donc moins de temps à consacrer aux touristes.

Le futur champignonier, dans sa champignonière en cours de construction
Les fonds générés par le projet touristique combinés à des donations et subventions ont permis à Amica de soutenir le village au travers de différentes actions: des cours de langue sont dispensés aux enfants en fin d'après-midi (la moitié des salaires des professeurs est payée par le fond ecotouristique). un réseau d'eau a été créé pour permettre à chaque maison de bénéficier d'un robinet, ce qui est unique dans la région. Pour aider l'une des familles les plus pauvres, l'association a développé un nouveau métier: la culture du champignon, un produit qui se trouve peu et qui se vend pourtant très bien dans la région. Nous avons rencontré le chef de famille qui a déja construit la "champignonière" et qui doit etre formé dans les jours à venir. 

Enfin un projet ambitieux d'accès à l'eau potable (filtration par UV solaires) est également en cours et qui pourrait bénéficier à plus de 10 000 personnes dans la région. A l'heure actuelle il manque 20 000 $ à l'association pour boucler le budget et toutes les donations sont les bienvenues (http://www.amica-web.com/).

En revanche on s'est rendu compte que si l'association partait aujourd'hui, tout le projet eco-touristique péricliterait très vite par manque d'appropriation de la communauté qui reste encore trop passive. Ce qui serait fort dommage car nous avons passé une excellente journée et l'on ne peut que souhaiter succès et longue vie à cette initiative.