mardi 16 mars 2010

La Patagonie, un petit air de bout du monde

Comment concilier fréquentation touristique et préservation de la nature? La question se pose particulièrement en Patagonie chilienne et argentine. En effet les immenses espaces de cette région sont propices à un tourisme de nature mais les distances et l'inaccessibilité de certains endroits conduisent à la concentration sur quelques sites uniquement. A commencer par le glacier Perito Moreno en Argentine. Situé au milieu du Parc de los Glaciares, ce bloc de glace de 30 km de long est admiré par des centaines de touristes chaque jour. Heureusement les infrastructures ont été pensées pour limiter l'impact de cette vague. Des passerelles situées sur la rive opposée au glacier, discrètement intégrées à l'environnement, permettent de déambuler le long du glacier sans risquer de dégrader le parc. En outre elles permettent de profiter pleinement du lieu sans avoir besoin de faire une ballade en bateau ou de passer par une agence organisant des tours. Les visiteurs sont invités à remporter leurs déchets avec eux, la collecte de ces derniers étant difficile dans ce lieu isolé.

A quelques centaines de kilomètres de là, coté chilien, s'étend le parc Torres Del Paine, emblématique de la Patagonie. Ce massif montagneux attire de nombreux randonneurs tout au long de l'année. A tel point que la ville la plus proche, Puerto Natales est devenue la mecque du Gore-tex. On y trouve toutes sortes de magasins dévolus aux sports de montagnes et des touristes préparant leur expédition. Pour autant, de la même manière qu'en argentine, la gestion du parc est marquée par la volonté de préserver le lieu. Il est fait pour la marche et pas pour être découvert en voiture (une route permet toutefois de disposer de certains points de vue sur les montagnes, mais elle se situe à la périphérie du parc). Sur place, le concept est le suivant: le voyageur est en autonomie, il se déplace avec sa tente, sa nourriture et ses déchets sur le dos. Pour ceux qui recherchent plus de confort, quelques refuges alimentés en électricité par éolienne permettent de dormir au chaud et de faire des provisions sur le parcours. Résultat: de notre coté, en quatre jours nous n'avons pas consommé d'électricité, ni d'eau (sauf celle du torrent pour boire) et ramené nos déchets en ville. En résumé notre empreinte s'est limitée à celle de nos pas sur les sentiers.

Nous avons donc eu l'impression de découvrir 2 exemples d'eco-tourisme réussis. Reste à savoir si cet équilibre délicat entre fréquentation et préservation se maintiendra avec le développement toujours plus poussé de l'activité touristique. Il faut dire qu'on comprend facilement pourquoi autant de gens sont attirés par cette région aux airs de bout du monde. Des paysages exceptionnels, des couleurs incroyables, une nature puissante qui nous fait sentir tout petits, une atmosphère unique...

4 commentaires:

Caroline a dit…

AAhhh, que je vous envie... Les sentiers de Torres del PAine, le rêve ! Mais il nous faut plus de photos.

Anonyme a dit…

on se languisait de vos commentaires qui nous font découvrir 1 autre pays encore bien sauvage malgré le développement du tourisme, très belles photos on en veut +

bises brigitte henri

Anonyme a dit…

bonjour les petits,nous sommes avec patrick et annie et nous avons suivi votre itineraire.votre voyage est tentant.nous meme nous partons quinze jours aux etats unis avec belou en independant sur la cote ouest.notre depart se situe un jour avant votre arrivee en france.profitez bien de tout et nous esperons vous voir pour nous raconter votre periple.gros bisous a tous les deux.

Anonyme a dit…

salut les grands.mauricette et jean claude viennent de vous ecrire mais n ont pas signe.gros bisous.....maman et papa duval....