Badi, qui s'approche... |
Dans sa piscine, Badi la tortue s'approche de nous. A la vue de notre appareil photo, qu'elle prend pour un morceau de poisson, elle s'agite frénétiquement. Nous sommes séduits. Dans les autres bassins, ce sont des bébés tortues qui se baignent. Non, nous ne sommes pas dans un zoo aquatique, mais dans un centre de plongée impliqué dans la protection des tortues de mer.
Tout commence avec Chris, australien et ingénieur de formation, qui se retrouve à Bali dans les années 90, et décide de fonder son centre de plongée sur la côte nord de l'île. C'est alors qu'il croise un villageois sur la plage, s'apprêtant à manger une tortue de mer. Chris l'interroge et décide de lui racheter sa tortue pour sauver cette dernière, tout en permettant au villageois de se nourrir. Cet "acte d'un jour" lui vaudra très vite la visite d'autre villageois ayant entendu parler de l'homme qui rachète les tortues. Très vite, Chris se retrouve avec plusieurs tortues sur les bras....
Chris et les filles du cours de danse balinaise |
Pour les villageois, vendre les tortues se révèle en effet plus rentable que de les manger. Cela inspire Chris, qui décide de trouver un moyen d'amorcer un cercle vertueux. Reefseen rachète désormais les oeufs de tortues découverts par les villageois. Quelques semaines après leur éclosion, les tortues sont conservées dans des bassins jusqu'à ce qu'elles soient en âge de voguer par leurs propres moyens, sans craindre les prédateurs. C'est ici qu'intervient le touriste. Soit en visitant le centre de sauvetage, soit en sponsorisant le relachage à la mer d'une tortue. De cette façon, les visiteurs font connaissance avec les tortues et participent à leur préservation. Certaines sont tellement bien dans le centre qu'elle reviennent, tel Badi. Par ailleurs ce projet a permis la sensibilisation des villageois qui ne voient plus uniquement l'avantage économique d'épargner une tortue mais comprennent aussi l'importance de les préserver.
Filles en plein cours de danse |
Nous avons pu découvrir sur place d'autres projets tous auto financés, impliquant les communautés et donc le principe est toujours celui du gagnant-gagnant. Des cours de danse traditionnelle balinaise sont ainsi dispensés aux jeunes filles du village, qui donnent régulièrement des spectacles rémunérés. D'un côté la culture régionale est préservée, de l'autre les jeunes filles en retirent un revenu. Enfin, des jeunes sont aussi formés au métier de guide de plongée en contrepartie d'apprendre aussi la "réparation" des récifs coraliens abîmés lors des tempêtes ou par la pêche.
A Pemuteran il existe une dizaine de centres de plongée. Reef Seen est le plus ancien et surtout le seul à se démarquer par ce types d'actions. Par rapport aux autres projets que l'on a fait, celui-ci est le plus facile et le plus proche d'une activité conventionnelle. On y vient pour faire de la plongée, mais de manière plus responsable, tout en soutenant des projets de développement local intelligents. Voyager autrement c'est aussi ça.
3 commentaires:
Trop facile d'aller dans un aquarium et de faire croire qu'on est au bout du monde... A Eilat, y avait les mêmes tortues...
:p
Des bisous à vous et continuez à bien profiter
Hola de Ecuador!
We spend our last days in Ecuador and our backpacks become every day more weight;)
So nice, that you saw the opera house in Sidney! In the next days we leave Ecuador and the last chapter of our trip begins-vamos a Colombia!
We wish you a perfect and relaxed end of your seven month far away from home...see you in Europe!
Sandra and Ronny
Salut Anne-Gaëlle,
Cela faisait quelques temps que je n'avais pas été sur votre blog. J'ai eu plaisir à rattraper le temps perdu en lisant vos dernier commentaires.
J'attend vos impression sur la comparaison Amérique Latine / Asie dans le cadre du tourisme responsable, notamment avec l'idée reçue que ces initiatives répondent davantage, en Amérique latine, à un militantisme local...
Très bonne continuation à tous les deux.
Sandrine (du forco)
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