Lima est une ville immense, tentaculaire. Le soleil, quant a lui, ne perce que rarement la couche nuageuse et polluée qui recouvre en permanence la cité. Enfin, c'est la ville des arnaques en tout genre. Difficile par conséquent d'apprécier cette mégapole. Difficile, également d'y vivre, comme nous avons pu nous en rendre compte en nous rendant à La Ensenada, bidon-ville situé au nord de Lima, où travaille l'association "Mano a Mano".
Il y a 2 ans, l'eau courante n'arrivait pas jusque dans ce quartier situé à flanc de Cerro (petite montagne). Aujourd'hui les rues sont toujours en terre, recouvertes de déchets, et les habitations très sommaires pour la plupart. Mais depuis plusieurs années, Sylvie et son équipe essaient toutefois de faire la différence. Grâce aux dons, subventions et apports des touristes qui peuvent être hébergés dans les locaux de l'association (l'association ayant déménagé récemment, l'offre d'hébergement est pour l'heure suspendue), plusieurs infrastructures ont été développés sur place : dispensaires, restaurant communautaire, centre de formation, parc et bibliothèques.
Au travers de l'éducation, l'objectif est de faire évoluer les uns et les autres. Grâce aux bibliothèques, les enfants peuvent compter sur un soutien scolaire, quant d'autres livrés à eux mêmes se regroupent en bande et dérivent... Sur place, nous avons pu nous rendre compte que ce sont d'anciens enfants passés par la bibliothèque qui encadrent aujourd'hui d'autres enfants, preuve de changement. Grâce aux cours du soirs, les femmes peuvent quant à elle suivre des formations. Cela a permis a plusieurs d'entre elles d'apprendre la construction en bâtiment, d'où la création d'un parc magnifique sur les hauteurs de La Ensenada. Ce lieu, encore en construction, constitue déjà un vrai havre de paix : jeux pour enfants, fleurs, arbres et bancs...
Côté tourisme, l'association organise également des visites de la ville par des membres de l'association. Nous avons la chance de découvrir le centre de Lima avec Jessica, jeune diplômée très impliquée dans l'association. Au terme de cette journée nous avons réalisé que tous les projets que nous avions visités jusque là se situaient à la campagne. En ville, les problèmes se posent différement, et pour cause, dans un bidon-ville, on ne peut rien cultiver... Sans argent, on ne peut donc pas s'en sortir. De quoi repenser nos liens avec la Pachamama, la mère Terre.
3 commentaires:
Il reste de la place pour les bonnes volontés, le monde est capable du meilleur et du pire , il y a quelques idéalistes qui espèrent dans le respect des HOMMES, merci pour ce beau témoignage, :-)
Mum & Dad
constat :
Ca fait 5 mois que vous êtes partis, et je lis toujours votre blog avec autant de plaisir et de régularité, "itinéraires bis" à tout à fait sa place dans mes favoris. Je crois même que c'est le premier blog qui me fidélise!
Donc un grand bravo pour ça : un blog bien écrit, avec des papiers intéressants et des photos bien vues.
Je vais lire quoi quand vous serez rentrés?
grosses bises.
anne
Faute d'orthographe dans mon précédent commentaire. Ca me rend folle!
Enregistrer un commentaire