mercredi 28 avril 2010

En Amazonie... pas comme les autres

 Dans les annèes 80 la Bolivie a connu une crise economique importante. Pour proposer une solution aux milliers de personnes se retrouvant sans emploi, le gouvernement a entrepris un enorme projet de colonisation de l'Amazonie. C'est ainsi qu'est nèe Rurrenabaque, au coeur de l'etat du Beni, a 18h de bus de La Paz ou 40 min d'avion. Nous avons donc decidè d'aller voir cette autre facette du pays de plus près.
Dans cette petite ville, ou l'electricitè est encore fournie par un gènerateur a diesel, pullulent pourtant les hotels et les agences de voyage proposant toutes le même tour: a savoir jouer a Tarzan dans la jungle en observant en 2 jours le maximum d'animaux "sauvages". Malgre leur slogans "responsable" ou "ecologique", on constate deja qu'un cycle vicieux s'est mis en place. A titre d'exemples, certains proposent de nager avec les dauphins roses, or le contact avec les humains les met en danger et n'a rien de respectueux (risque de transmission de maladie, modification de leur comportement etc). D'autres apprivoisent en les nourrissant, singes ou serpents, pour faire le spectacle. Ainsi on nous a raconte que certains singes se roulent par terre, comme des enfants capricieux, lorsque les jeep s'eloignent, car ils savent que c'est le garde manger qui s'en va.

De notre cote nous avons donc decide de boycotter ce genre de tours et decouvrir un projet de tourisme "social". Pendant une journee nous sommes donc alles a la rencontre de 3 communautes pour connaitre leur mode de vie adapte a l'Amazonie. D'abord a Playa Ancha nous avons parcouru les terres de Don Eusebio qui fut l'un des pionniers à transformer la jungle en terre fertile ou sont cultives, arbres fruitiers, riz, yucca, pommes de terre, mais. Ensuite, a Horizontes nous aons fait la connaissance d'un groupe de femmes ayant monte un atelier d'artisanat. A base de feuilles d'un palmier endemique, elles realisent des chapeaux, eventails, objets de decoration... Enfin a Chocolalale, un aute groupe de femmes s'est organise pour produire des liqueurs et confitures à partir de fruits de la forêt.

Tous ces exemples nous ont permis de comprendre que l'Amazonie ne se resume pas aux animaux de la jungle mais qu'elle possede aussi des ressources de subsistance pour l'etre humain. Aux yeux de Javier, le coordinateur, ce projet est complementaire des autres offres touristiques. Même si a l'heure actuelle, les revenus tires de cette activite sont minimes pour les communautes, les benefices en termes d'estime de soi, et d'echange culturel sont importants. D'ailleurs le projet est en train de se developper et l'offre devrait s'etoffer rapidement.

Depuis le cyber cafe on entend differents voyageurs raconter leur aventure et enumerer les animaux qu'ils ont vu. Même si nous aussi on aurait bien aime voir des piranhas ou pumas, on ne regrette pas le choix qu'on a fait, qui nous semble plus responsable. Et puis la jungle c'est dangereux d'abord!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Et vous avez choisit les 40 min d'avion ou les 18h de bus???

itinerairesbis a dit…

Les 40 mn d'avion....... Et on a meme pas hesite malgre la piste en terre...

Anonyme a dit…

Attention au bilan carbone alors. Bonne continuation.
Au fait je signe c'est Laurent.

anne d. a dit…

Très jolie photo d'Anne-Gaëlle.
Sincère grosse bise.

Anne

itinerairesbis a dit…

Merci Laurent pour ta critique constructive !! On avoue qu'on ignore ce qui est plus polluant : 40 minutes d'avion de 20 places, ou 18 heures de bus pourri crachant des fumees noires. Si tu as le temps de fouiller ca, on est preneur de l'info. Des bises a toute ta petite famille.

les grenoblois a dit…

Comme d’habitude : Bravo pour les commentaires.
Vous avez fait le bon choix : La jungle c’est dangereux, puis vous connaissez déjà la « jungle parisienne ». Prenez soin de vous. Grosses bises à vous deux.